La vaccination en pharmacie s’installe

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<p>Apr&egrave;s que mars a &eacute;cop&eacute; ses eaux, avril s&rsquo;empare de l&rsquo;&eacute;bauchoir pour attaquer la glaise de nos incertitudes et sculpter l&rsquo;amphore qui renferme le vin charpent&eacute; de nos printemps. &Agrave; l&rsquo;image de la premi&egrave;re lettre de l&rsquo;alphabet qui ouvre son bal, de ses consonnes qui vrillent et claquent avant le &laquo; l &raquo; et son envoi final, avril est le mois des espoirs, promesses et recommencements : il arrache les mauvaises herbes, transforme les r&ecirc;ves charg&eacute;s et obsessions en bourgeons pointant hors du fourreau et enfin pr&ecirc;ts &agrave; &eacute;clater, nous fait sortir du labyrinthe de l&rsquo;hiver au volant d&rsquo;une voiture-b&eacute;lier. Il est la volont&eacute; &eacute;nergique et imp&eacute;rieuse, puis la f&eacute;condit&eacute; et la pers&eacute;v&eacute;rance. Il est tous nos sens en &eacute;veil, la d&eacute;termination farouche &agrave; vendre la peau du taureau avant de l&rsquo;avoir tu&eacute;, l&rsquo;&eacute;lan &agrave; affirmer que le printemps est bel et bien l&agrave; et ne s&rsquo;en ira jamais plus. En cela, avril est le mois de ce que les Italiens appellent la &laquo; bella figura &raquo;, l&rsquo;arrogance cr&acirc;ne. Sa boule de billard rebondit sur les bandes de mars, de mai et de juin pour remporter la bataille de la saison nouvelle.
</p> <p>Si avril m&rsquo;est si cher, c&rsquo;est qu&rsquo;en posant ses fondations, il autorise et justifie la revendication de nos changements et m&eacute;tamorphoses survenus quand nos c&oelig;urs &eacute;taient en hiver. Je ne parle pas ici de reconversion ou de changement de vie en ce moment valoris&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;absurde -d&rsquo;ailleurs, pourquoi faudrait-il n&eacute;cessairement changer, quitter, partir, d&eacute;chirer, biffer ?- mais de ces mues intimes et secr&egrave;tes qui nous obligent &agrave; d&eacute;poser armes et masques, faire le bilan des arri&egrave;re-saisons pour accueillir nos v&eacute;rit&eacute;s, et parfois r&eacute;parer. &laquo; C&rsquo;est la m&eacute;tamorphose. Un matin, on se l&egrave;ve et on comprend que dans le silence et la discr&eacute;tion, on est devenu quelqu&rsquo;un d&rsquo;autre &raquo;, &eacute;crit Virginie Despentes. Voil&agrave; le rendez-vous d&rsquo;amour que j&rsquo;ai chaque ann&eacute;e avec le mois d&rsquo;avril : accepter l&rsquo;anamorphose et colmater les fissures avec l&rsquo;or des rayons du soleil, comme si j&rsquo;&eacute;tais une c&eacute;ramique que la bise avait &eacute;br&eacute;ch&eacute;e. Le kitsungi devient ma colonne vert&eacute;brale, le Nord que ma boussole affol&eacute;e finit par trouver. Tous ceux qui, comme moi, ne sont ni Taureaux ni B&eacute;liers, p&eacute;n&egrave;trent avril et sa for&ecirc;t d&rsquo;&eacute;meraude avec l&rsquo;expectative pour seul bagage. S&rsquo;en extraire indemne et renforc&eacute; est la plus belle des victoires. 
</p> Plus d'informations : http://www.7apoitiers.fr/article/23426-l...
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