Ben Mazué
02 Fév

Ben Mazué

Il est des albums qu’on écoute comme on prend des nouvelles d’un ami. Celui de Ben Mazué est de ceux-là. On l’écoute, surpris de le retrouver plus grand qu’avant, il nous parle d’un paradis, d’un divin exil où il n’a pas trouvé sa place, de ses enfants et d’elle, beaucoup. Des ruines du plus beau combat, des restes d’un amour énorme. Il va bien, mais les silences sont chargés d’émotion.
Ce qu’il ne nous dit pas par pudeur, les cordes et les cuivres s’en chargent. Il nous raconte les changements qui se voient dans les détails, dans les conseils qu’il donne à son fils, dans les semaines A et B, dans la quarantaine qui se profile, dans les conseils de ses proches. Et enfin il nous répond. Il fallait toutes ces circonvolutions, tous ces mots précis, parfois chuchotés, parfois criés comme arrachés de ses tripes, ces pianos bleus, ces arrangements d’une intelligence émotionnelle rare, ces cordes et ces cuivres montés en larmes, il fallait tout ça pour entendre ce qu’il nous dit quand il nous répond «Ça va».


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