Le 7

Nouvelle étape dans le projet de réhabilitation du quartier de la gare à Poitiers. Vendredi, les élus de la communauté urbaine de Grand Poitiers devront statuer sur le « plan-guide », autrement dit le cadrage politique du projet. Et les débats risquent d’être animés.

Trois axes stratégiques ont été définis : « la refonte des mobilités », la « renaturation de la Boivre » et la « cohabitation des usages » entre logements « accessibles à tous », commerces et services du quotidien, et bureaux pour des activités tertiaires. Les détails de ce projet structurant à la hauteur de Cœur d’agglo en 2010 sont nombreux. Le 7 reviendra sur le sujet dans un article complet mardi prochain. Mais d’ores et déjà, on peut annoncer des changements de grande ampleur au niveau de la voirie pour laisser la place à la mobilité douce. Le boulevard du Grand-Cerf entre la porte de Paris et Pont-Achard a vocation à être entièrement revu. Le principe ? Créer une piste cyclable en double sens séparée d’une double voie réservée aux voitures et aux bus par une bande arborée continue. Les piétons disposeront de larges trottoirs de chaque côté de la rue. Cette transformation passera par une suppression du… tunnel de la gare. « Son maintien ne constitue pas une nécessité qu’il s’agisse de l’accès au centre-ville, qui se fait majoritairement par la rue Solferino, ou de l’accès au parking Toumaï », précise Sylvie Aubert, vice-présidente de Grand Poitiers en charge des Mobilités. L’idée sera donc de reporter au maximum le trafic sur le boulevard périphérique.

Parmi les grandes lignes de ce plan-guide figurent aussi l’agrandissement de la seconde entrée à la gare par la rue Maillochon et l’aménagement des bords de la Boivre de la Porte de Paris jusqu'au pont de la Cassette. Le quartier de la gare est appréhendé en quatre îlots dotés de logements, services, commerces, de leurs propres parkings « mutualisés » et de microparcs. Un budget de 28M€ est inscrit à la programmation pluriannuelle des investissements (PPI) de Poitiers et Grand Poitiers. Il faudra attendre une quinzaine d'années pour découvrir la physionomie définitive du quartier. A noter enfin que le 5^e étage à ciel ouvert du parking Toumaï, « sous-utilisé », sera transformé d’ici l’été prochain en « place publique ».