Est-ce qu'on achète encore des stylos plume ?

Est-ce qu'on achète encore des stylos plume ?

Posté le - Actualités

Dans une société qui tape et pianote sur des écrans plutôt qu'elle n'écrit sur du papier, on se demandait si les Poitevins utilisent encore des stylos plumes.
Chez Gibert, en centre-ville de Poitiers, on concède que ce n'est pas un gros marché mais qu'il fonctionne « toute l'année » avec une pointe à la rentrée scolaire. « On en vend effectivement pas mal en septembre, car les instits' demandent encore des stylos plume en primaire. » En revanche du côté des étudiants, le marché semble plus anecdotique. Direction Poitiers Stylo au 37 rue Gambetta. Le dernier magasin indépendant spécialiste du stylo... et du stylo-plume en ville. Olivier Deschamps a pris la suite de ses parents. « Avant on trouvait des stylos plume un peu partout: à la Maison de la Presse, au Printemps, à la librairie de l'Université... ». Les trois enseignes ont aujourd'hui disparu du centre-ville. Pas Poitiers Stylo.
"Question de propreté"
Pierre Chauveau, 20 ans, costume sombre impeccable entre dans la boutique et demande des cartouches d'encre bleue pour son « petit » Mont Blanc. Ancien étudiant en droit, aujourd'hui en sommellerie, le jeune homme raconte qu'il prend des notes en cours sur ordinateur mais que pour les partiels, il écrit avec son stylo-plume. « C'est une question de propreté et de fatigue de la main par rapport à un Bic ».
En parlant de la marque Mont Blanc, Olivier Deschamps en possède une large gamme. « Même si ce n'est plus une idée de cadeau comme dans le temps, le stylo a toujours été un produit de luxe. Un stylo, c'est pour la vie ». Dans les vitrines de Poitiers Stylo, on trouve des stylos à 20€ mais il n'est pas rare d'en trouver à 300 ou 400€. Les plus chers dépassent les 1.000€. « Mont Blanc, ça se vend toujours bien, notamment pour les départs en retraite ou les cadeaux pour des soutenances de thèses. Les étudiants viennent à plusieurs pour offrir un beau stylo. » Le commerce du stylo-plume se porte donc bien? « Les gens écrivent toujours, mais c'est un marché en baisse » concède néanmoins le commerçant. Aujourd'hui, le stylo-plume est presque devenu un bijou. Un peu comme la montre. Ce qui redonne le sourire à Olivier Blanchard. « Les montres se vendent toujours alors que tout le monde a l'heure sur les portables. »

Retrouvez l'article de Centre Presse sur http://www.centre-presse.fr/article-4842...

Crédit photo : bdelion

0

0

commentaires