Tritium dans les eaux de la Vienne : pas de panique pour l’ARS

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L’annonce a fait son effet. Hier soir, l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro) a publié un rapport révélant de fortes concentrations d’hydrogène radioactif (tritium) dans la Loire et la Vienne. Ces « préleveurs citoyens » ont observé un pic à 310 Bq/L à Saumur, en janvier, alors que le seuil d’alerte se situe à 100Bq/L, selon l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Pour la Vienne, « les eaux de la rivière et de consommation sont contaminées en tritium à chaque prélèvement mensuel depuis décembre dernier, jusqu’à 50 becquerels par litre (Bq/L). La centrale nucléaire de Civaux en est à l’origine », indique le rapport. Rien de surprenant pour l’Agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, qui rappelle que « l’eau de Châtellerault contient du tritium ». Sur les niveaux observés par l’Acro, l’ARS indique ne pas avoir constaté d’anomalies entre ses analyses et le bilan mensuel sur les rejets radioactifs de la centrale de Civaux, qu’EDF lui fournit tous les mois. Surtout, les chiffres observés ne dépassent pas le seuil d’alerte, lequel entraînerait une investigation complémentaire de l’IRSN. « Pour une consommation d’eau du robinet de deux litres par jour, la concentration en tritium est 1 000 fois inférieure à la dose réglementaire autorisé », précise Joël Robert, responsable du pôle santé publique et environnementale à l’ARS pour qui le risque pour la santé reste aujourd’hui « extrêmement faible ». La question de la toxicité du tritium est encore sujette à caution. Dans un rapport demandé par l’association nationale des commissions locales d’information nucléaire 2010, un scientifique du CNRS pointait du doigt le « manque de données ». Reste que les éléments publiés par l’Acro agitent les débats autour des rejets. Ils ont été largement commentés mardi, lors de la dernière réunion de la Commission locale d’information (Cli) de la centrale de Civaux. « Tout le monde est un peu étonné par les chiffres », convient Roland Caigneaux, administrateur de l’association Vienne Nature. De son côté, l’Autorité de sûreté nucléaire a déclaré auprès de l’AFP qu’elle « mènera des investigations pour trouver l’origine de ce taux détecté » à Saumur et qu’elle « réexaminera les registres mensuels des rejets des centrales de la région concernée ». Dont celle de Civaux. Plus d'informations : http://www.7apoitiers.fr/depeche/8157/tr...
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